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blog POLITIK 112
26 octobre 2006

Réformer, vraiment, les marchés publics.

Le Ministère de l'Economie estime à environ 120 milliards d'euros par an, le montant de la commande publique. Mis à part le fait que le terme "estime" est révélateur de la voilure de l'Etat, incapable de donner précisément un chiffre, la solution à beaucoup de problèmes se trouve là, devant nous.

Vous imaginez 120 milliards de commandes. Qu'apportent-ils concrètement dans l'économie française ? Pas grand chose, la situation économique actuelle ne me contradira pas. On pourrait se servir de cette manne financière pour favoriser la politique de l'emploi, mais non... Car en fait ces 120 milliards apportent beaucoup aux grosses entreprises et aux entreprises qui sont déjà en période de croisière.

Cela signifie que c'est souvent les entreprises qui ont déjà un chiffre d'affaires récurrent qui vont en profiter. Elles vont pouvoir perdre du temps dans l'énorme paperasserie que constitue un dossier de candidature à un marché public. Outre les nombreux formulaires, dont seul l'administration qui administre a le secret, vous devez présentez un certain nombre de garanties, dont certaines sont vraiments peu en phase avec la réalité économique. On nous dira que les procédures ont évoluées, je n'ose même pas imaginer avant, que les PME ont plus de facilités... les PME peut être mais pas les nouvelles PME.

Les entreprises qui démarrent plutôt que d'être soutenues par l'Etat, non pas avec des aides artificielles sur les charges sociales, les primes, les crédits d'impôts... enfin des mesures à effets d'annonces et qui concrètement sont de vrais casses-têtes pour en bénéficier, pourraient tout simplement recevoir l'appui de l'Etat en commandant directement chez les nouvelles entreprises.

Toutes les statistiques indiquent que les deux premières années de la vie d'une entreprise sont déterminantes. On pourrait utiliser ces 120 milliards pour soutenir les nouvelles entreprises. Et non... L'achat public en lui même est à remanier. Toutes les ramifications de l'Etat commandent chacunes dans leurs coins, rien n'est coordonné ou si peu.

Il faut établir un maillage du territoire en correspondants de marchés publics, qui non seulement seront là pour aider les jeunes entreprises à constituer leurs dossiers, mais qui serviront de plaques tournantes entre les entreprises et les Institutions publiques qui commandent.

Ces correspondants seront présents à tous les niveaux, local, régional, national, et permettront de rendre plus accessible la commande publique. Vous imaginez que les seuls représentants de l'Etat à se manifester après une création d'entreprise, sont les services du ministère de l'économie, services multiples qui viennent vous réclamer de l'argent. C'est inadmissible qu'une nouvelle entreprise se retrouve livrée à elle-même comme cela. Les chambres de commerce vendent des services, chez elles rien n'est gratuit, elles sont pourtant financées par les deniers publics. Future réforme à réaliser.

Pour réformer les marchés publics, il faut déjà rendre les dossiers de candidature plus "légers", c'est-à-dire que les entreprises pourront facilement candidater, sans recourrir à des spécialistes qui eux-mêmes se perdent dans ces lois compliquées, une habitude.
Ensuite il faut que les correspondants jouent un rôle de placement des nouvelles entreprises auprès des différentes institutions publiques. Les correspondants devront alimenter un portefeuille des nouvelles entreprises sur leur secteur et les placer, tout simplement. Vous me direz que le rôle de prospection revient à l'entreprise. Tout à fait d'accord, encore faut-il connaître les commandes publiques en rapport avec son activité. Là aussi les supports sont si nombreux que finalement c'est le flou total.

Pour mieux accompagner cette réforme, simplifier le statut du créateur d'entreprise est indispensable. Une  usine à gaz. Tout est compliqué quand vous créez votre entreprise. Au lieu de passer votre temps à vendre, vous perdez du temps avec de nombreux "rapaces" qui viennent juste réclamer de l'argent, avant même que vous ayez réalisé 1 € de chiffre. C'est insupportable et inadmissible, car vous payez pour travailler.

Finalement ces 120 milliards, une partie bien évidemment, ne servent pas du tout à accompagner la politique de l'emploi, à suivre les chômeurs, à soutenir les nouvelles entreprises, un beau gâchis...

A réformer d'urgence.

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