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blog POLITIK 112
24 octobre 2006

Simplifier l'impôt sur le revenu

Le terme usine à gaz est une définition sur mesure pour qualifier l'impôt sur le revenu. Une base, avec des déductions au forfait, au réel, avec des crédits d'impôts, des éxonérations, des bonus fiscaux... bref beaucoup de mesures et peu de personnes pour les comprendre.

Non seulement elles compliquent tout, mais en plus elles coûtent de l'argent à la société.

Les politiques annoncent en grandes pompes, une révolution pour la déclaration d'impôt... elle sera pré-remplie ! Splendide ! C'est une annonce qui n'a même pas sa place dans les mesurettes tellement c'est insignifiant !

Pour réformer l'impôt, il faut d'abord se demander quelle est sa fonction ? Nous cotisons pour la solidarité nationale. C'est très louable comme intention mais le problème actuel est que le niveau d'impôt est très haut pour des prestations qui n'ont jamais été aussi basse.

Baisse des prises en charges de santé, baisse des prestations chômages, baisse des aides familiales, baisse des aides aux logements, baisse des retraites, tout baisse sauf les prélèvements. On peut se contenter d'un solidarité nationale réduite quand les prélèvements sont restreints, pas quand ils sont aussi élevés, c'est une faute de gestion de tous les politiques. Entre ce qui est récolté, et ce qui est redistribué, il y a une déperdition énorme. Où passe tout l'argent ? Dans une usine à gaz peut être ?

Pour en revenir à l'impôt sur le revenu, il faut l'envisager comme un bilan d'entreprise. Un actif et un passif. Pour le simplifier et l'adapter à une usage particulier, des recettes et des dépenses.
Les recettes, toutes origines confondues, viendraient constituer le "chiffre d'affaires" du particulier. Tout est simplifié, pas de taux d'impôts spécifiques pour tel ou tel secteur, le tout forme un pot commun. On gagne en transparence et en compréhension. Le plus important, on gagne en "frais de gestion" de l'impôt puisque tout est réuni, il peut y avoir des rapprochements entre les différents services chargés de le recouvrir.

Pas facile à appliquer ? Si puisque l'Etat est au courant de tout ce que vous touchez. Les salaires sont déclarés par l'employeur. Les plus-values boursières sont communiquées par les banques. Pour l'immobilier, les notaires enregistrent toutes les transactions et connaissent par conséquent les plus ou moins values sur un même bien. Toutes les sources de revenus sont identifiables.

A l'inverse, tout ce qui constitue une dépense doit pouvoir être déduit de son "CA". De la sorte il n'y a plus besoin de parts, puisque automatiquement, une famille nombreuse dépensera plus qu'un célibataire. Néanmoins, un célibataire qui dépenserait tout ses revenus pour arriver à un équilibre recette/dépense, ne devrait pas payer d'impôt puisque indirectement il y contribue grâce à la TVA. La TVA sur les produits et services et les impôts que les entreprises payeront sur ces ventes.

Bien sûr il faut préciser tous les fonctionnements de cette réforme, mais ce n'est pas l'endroit pour le faire. L'esprit est de "casser" les usines à gaz, et de rendre simple l'impôt. Tout en ne favorisant pas un secteur par rapport à un autre.

Si une personne souhaite gagner sa vie grâce à la bourse, tant mieux pour elle. Actuellement, elle est lourdement taxée. Cela peut aller jusqu'à 64 % d'imposition sur les plus-values si justement le fisc estime que vous en faîtes vos revenus principaux. En gros, vous prenez tous les risques financiers, la bourse ne garantit pas de revenus sûrs, et si vous gagnez, le fisc prend les deux tiers !!!

Cela rejoint le bouclier fiscal, où vous ne payerez pas plus de 60 % d'impôts. Une pure folie ! L'objectif de cette simplification est de réduire la voilure de l'Etat. Il y a trop d'intermédiaires, trop de services, trop de paperasses qui coûtent trop d'argent en traitement.

Pour faire un parallèle et illustrer cette nécessité de réduire les circuits, quand un arboriculteur vend ses pommes à 20 centimes le kilo et qu'elles se retrouvent dans la main du consommateur à 4 ou 5 €, c'est la conséquence des intermédiaires qui successivement appliquent leurs marges. Réduires les intermédiaires, c'est réduire le prix final. Pour les impôts c'est la même chose, réduire les différents calculs, assiettes... etc, c'est réduire automatiquement les frais de gestion de l'impôt. Donc le pactole disponible peut être réinjecté pour la communauté au lieu d'être "brûlé" en cours de route.

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